lundi 12 octobre 2009

Pas sport !!!!

Je suis ici depuis 3 jours dans l'attente de la prolongation de mon visa... pas de bol je suis arrive vendredi soir et la Police Federale est ferme jusqu'a demain - aujourd'hui, lundi est le Jour des Enfants, un jour ferie... J'ai tente le coup ce matin sans succes avec l'avantage aujourd'hui de savoir precisemment ou se trouve le bureau et de connaitre les horaires d'ouverture... Demain, 8 h tapantes, je serai devant la porte.
J'ai envoye ici, il y a plus d'un mois le sac de transport de mon velo pliant Passport pour m'eviter de le transporter sur plus de 4500 km. Probleme, la nana qui l'a bien reçu et devait me le rendre reste introuvable jusqu'a aujourd'hui. j'ai dialogue avec elle sur MSN 3 jours auparavant et depuis "rien"... Je suis pas encore inquiet mais je trouve ce silence etrange et cette fille extremement bizarre... Elle semble vivre a deux pas de l'hotel ou je me trouve mais semble peu pressee de me rendre ce sac totalement inutile pour qui que ce soit... excepte moi ;-) Wait and see...

Pas de pot, pas de photo...

Alors que j'avais pu utiliser mon lecteur de carte SD sans soucis hier, aujourd'hui, je ne peux plus charger d'images sur cette ordinateur... les mysteres de Windows qui aujourd'hui ne reconnait plus le peripherique reconnu hier. Je veux un Mac, tout de suite !!!!!!! Tout ça pour dire, qu'il n'y aura pas de photo dans les descriptions aujourd'hui.

Etape 26 : Tailandia > Goianesia do Para : 85 km

La journee commence bien... je m'ouvre le crane en prenant de l'eau dans une station essence... la guerite est si basse que je me suis cogne dans l'angle du toit et je sens bientot du sang perler sur mon front. Enerve, je ne ferais rien et laisserai la nature reparer cette plaie peu profonde, protegee du soleil par une casquette. A midi, il n'y parait plus ; je garderais une cicatrice a peine visible et une jolie tache rouge sur ma casquette ;-) La route est triste et sans interet et j'avalerai les 85 km sans entrain pour rejoindre Goianesia - ville sans interet...

Etape 25 : Moju > Tailandia : 130 km

En guise de depart "tot" je quitte Moju a 10h avec un mal de casque carabine et des jambes en coton... Je doute alors tres fort de rejoindre mon etape du jour tant je suis "flagada". Tant pis, je file sur la jolie route toute plate bordee de "coco-dende", ces palmiers dont on tire l'huile de palme. Avant Palmeiras, ou je m'arreterai dejeuner, je decouvre une immense usine flambant neuve ou on annonce fierement avoir plante 800 000 palmiers depuis moins d'un an !!! L'etat du Para investit massivement dans la fabrication d'huile de palme non pas pour l'alimentation humaine mais pour fournir les petroliers en bio-diesel, ce gasoil "vert" additionne de 10% d'huile vegetale de palme. A l'entree du restaurant, la patronne me saute litteralement dessus et me propose un mariage blanc "pour que je puisse rester au Bresil et elle repartir en Europe..." Elle me dit avoir vecu en Espagne et etre revenu ici apres un mariage foire... Je dejeune avec des routiers roux qui me disent venir du sud du Bresil (plus de 4000 km). Ils arborent fierement les armoiries de leurs ancetres belges de Bruges. La quantite de biere ingeree fera honneur a leur famille et je reprendrai la route tres tard pour arriver un peu inquiet a Tailandia a la nuit tombee. La encore on me dit que la securite est precaire et que je dois pas rouler de nuit... Je croise des mecs a moto qui me demandent si la police fait des controles sur la route ???? Je comprendrai plus tard que ce sont des "guetteurs" qui facilitent le transit des camions de bois illegaux qui transitent dans cette region ou les scieries sont nombreuses et ou l'activite bat son plein... la nuit !!! La deforestation continue et les nouvelles d'hier le confirment, des trafiquants ont ete arretes dans cette region... La encore, j'apprendrai par les habitants que les problemes de securite sont erradiques depuis plus 5 ans. Phobie, quand tu nous tiens...

Etape 24 : Belem > Moju : 85 km

Apres ma pause enchantee sur l'ile de Marajo je suis revenu a Belem pour attraper tot le lendemain la navette fluviale qui devait m'amener a Arapari, m'evitant ainsi le long detour routier (100 km) jusqu'a Moju. Dans la precipitation, je m'apercevrais une fois embarque au beau milieu du fleuve que j'ai laisse ma bombe de filtration de l'eau dans la cuisine de l'hotel... Dans ces conditions, pas d'autre solution que de me retaper un aller-retour - j'en parle au capitaine du bateau, qui m'invite a rester sur le navire sans soucis et sans payer "que je choperai la navette du lendemain" !!! 45 minutes plus tard, je repartirai donc vers Belem, discutant a batons rompus avec les passagers m'annonçant les pires problemes de securite sur la route entre Moju et Tailandia. "Y'a des attaques tous les jours, des motos voles, des gens blesses, tues"... Je demande des precisions mais personne ne sera capable de me donner des exemples precis d'attaques sur des gens proches... J'en deduis que, comme toujours, les bresiliens aiment se faire peur et que ces attaques, si elles existent sont des cas isoles et que, en velo, je ne crains pas grand chose... J'arriverai a Moju sans encombre et je louerais une chambre d'hotel sordide et crade ou seuls les draps sentent le frais... Mais la patronne est sympa, je tchatche une heure avant de migrer vers le bar voisin pour deguster quelques grillades, arrosees de biere fraiche... Un client de l'hotel m'invite a venir feter l'anniversaire de sa copine dans une rue voisine - la patronne de l'hotel m'attrape au vol pour me mettre en garde et me dit qu'il va me depouiller des le coin de la rue - je lui reponds que je n'ai rien sur moi et qu'il peut donc me depouiller sans soucis ;-) En fait "d'attaque" je me retrouve dans une rue voisine a boire du mauvais vin avec quelques "morenas" grassouillettes et peu farouches qui me prennent apres une heure pour un gay car je ne reponds pas a leurs oeillade appuyees et maladroites... La moins laide me laisse son numero pour que je l'appelle "plus tard"... Le mauvais vin et le sommeil font leur oeuvre et assez vite je rejoindrai Morphee. Il est 3 h du matin et je dois rejoindre Tailandia 130 km plus loin des le lendemain...

dimanche 11 octobre 2009

Pause > Ilha do Marajo


Je vais cesser de preciser les jours dans les titres (ça fout le bourdon, non ?) et me concentrer sur le recit... Bref, on a tous appris que l'Ile de Marajo est la plus grande ile fluviale du monde ; la taille de la Belgique et semble-t- il seulement 30 000 habitants et 50 000 buffles d'eau !!!!. En fait d'ile, c'est un archipel compose de 4 grandes iles qui vaut la peine d'etre explore tant il est riche en rencontres et en paysage magnifiques. (A ce sujet, je cherche un equipier(e) pour revenir ici en hiver, quand le niveau des eaux est a son maximum pour faire un grand tour depuis Belem, naviguer autour de cette ile puis remonter par la region du Macapa avant de rejoindre la Guyane Française - 15 jours sur l'eau dans des conditions surement un peu spartiates mais authentiques...) Ile ou archipel, ça reste un endroit unique ou l'eau est partout. Il pleut 4 mois par an et une bonne moitie de l'ile se trouve alors submergee. Les quelques villes ne sont alors accessibles que par le fleuve Amazone ou ses affluents - fascinant. Mais la saison des pluie est terminee et je profite de cette treve estivale pour parcourir les pistes abandonnees par les eaux. Je ferai 300 km sur une ile qui ne comporte que 50 km de route goudronnee. Grop coup de coeur pour ce pays dans le pays ou la vie est si douce, si proche et si loin de Belem, la dangereuse. Les "marajoaos" sont d'une extreme gentillesse et vous saluent dans une decontraction totale. La temperature y est clemente adoucie d'influence oceanique et je tombe amoureux des maisons de bois sur pilotis qui occupent les plaines inondables du centre de l'ile. Les plages sont fluviales a l'exception de la plage de Pesqueiro, au nord-est de l'ile, baignee par l'ocean. L'eau y est legerement salee et le sable plus blanc. L'Amazone charrie quantite de debris vegetaux et les jours de grands vents, les plages les plus orientales sont jonchees de feuilles, branchages et autres troncs d'arbres arraches a la foret. L'animal fetiche de l'ile est le buffle d'eau. Je croise ce gentils geant partout ; dans les villes, les campagnes ou sur les plages. Souvent, il remplace le cheval pour tirer les charrettes. Le lait du matin est tire du buffle et les douceurs lactes (lait concentre et fromages) sont aussi issu du buffle. Bref, il est partout jusqu'a orner les flancs de l'unique compagnie de bus qui sillonnent les 50 km de routes. Loin sur la piste, je visiterai Cachoeira do Arari et son musee, curieux bric a brac ou geologie, histoires naturelles biologie et croyances indigenes forment une mosaique reprentative de l'ile. Je tirerai le portrait de quelques indiennes joviales (voir diaporama) avant de rejoindre Belem le jour suivant...

Pause > Belem


La ville me semble etrangement calme. J'etais arrive l'an dernier au moment du Cirio (un an, jour pour jour en arriere) et deux millions de personnes occupaient bruyamment le moindre recoin de la ville. Cette annee, la ville est vide et me semble plus sure. Je change vite d'avis quand le second jour, je croise une quantite invraisemblable de traine-savates et autres vagabonds qui essaient sans menagement de me taper de l'argent... "Je vais tout de voler" me dit l'un d'entre-eux - je lui demande d'essayer puis s'en va, titubant, dechire a la cachaça ou a la colle... J'aime plus les villes du Bresil pour l'insecurite grandissante qu'il y regne et les choses ne sont pas pretes de s'arranger. Plutot que de traiter le probleme a la base, les politiques preferent creer des lieux clos surfliques, a l'abri des assauts des plus pauvres... A Belem, c'est le quartier des docks qui est devenu le temple de la consommation. J'y vois quelque chose d'obscene... quelques nantis depensent sans compter - les prix sont absurdes - dans cet espace clos (superbe au demeurant) a l'acces reglemente, sous l'oeil bienveillant d'une armee de flics surarmes... Belem est une ville emblematique et merite malgre ses problemes d'insecurite un peu d'interet. Je suis revenu avec plaisir dans le petit hotel Amazonia, qui offre, c'est un luxe ici, une ambiance propice au repos a deux pas du centre historique. Le "dono" (patron) est devenu un ami et on passe de longues heures a discuter business, develeoppement economique dans cette region amazonienne un peu sinistre... Nous partageons une vision sur bien des points et stimuler mon intellect apres ma longue traversee du sertao me fait un bien fou. J'ai pu faire cette annee ce que j'avais pas pu faire ici pour des questions de securite ; un reportage photo dans la vieille ville (vous en profitez via le diaporama). Sortir un appareil-photo de la valeur d'un an de loyer n'est pas anodin ici et j'ai choisi une belle fin de journee dominicale pour tenter le coup. La ville est deserte, la lumiere du soleil couchant est parfaite. J'enfourche le biclou et je mitraille a tout va... Je tombe par hasard sur une expo-photo dans le cente historique : concert acoustique, biere fraiche et temperature ideale, j'apprecie. Je quitterai Belem demain sur cette bonne note...

Diaporama amazonien...


Cliquer sur l'image pour afficher le diaporama Un premier tri des quelques milliers de photos prises sur la piste...

Diaporama de Belem


Je profite de mon escale technique a Porto Velho pour publier un premier diaporama. Ce sont des images de Belem qui se trouve aujourd'hui a 2500 km d'ou je me trouve !!!

jeudi 1 octobre 2009

Diaporama de Marajo


Second diaporama : l'ile de Marajo en face de Belem dans la baie de l'Amazone...