dimanche 23 août 2009

Etape 19 : Ze Doca > Santa Luzia do Parua : 74 km


"Indiens" vaut mieux que deux "tu l'auras"
J'ai quitte, repose, ma retraite "glacee" de Ze Doca avec l'espoir de rejoindre Gouvernador Nunes Freire, a 137 km, dans la journee. La route n'etant pas parfaitement plate, j'ai sue comme un buffle jusqu'a 16 h pour finalement m'arreter, avec 50 km a parcourir... Sans certitude sur une arrivee probable avant la nuit et devant les affirmations alarmistes sur de possibles attaques de bandits sur la route "t'as 80% de chance de te faire attaquer" je decidai de m'arreter la et de camper derriere la station "en toute securite" selon le patron. Le probleme du couchage etant regle, je pretais attention a une famille d'indiens "pur jus" qui observaient mon velo, mi-inquiets, mi-amuses... Je m'adresse au plus vieux, qui visiblement n'en capte pas une et regarde son comparse a chemise jaune qui ne tarde pas a arriver pour traduire dans leur langue "native", parfaitement incomprehensible pour moi, le recit de mon voyage. Ça rigole pas mal en observant mon bronzage "cycliste" et la taille de mes jambes (j'etais deja bien pourvu en mollets a a naissance, la c'est le pompon !!!). Le compteur de vitesse leur semble etre une petite televison - voyager en velo leur semble "fou"... Je fais quelques photos, avec leur accord, que tout le monde apprecie sur l'ecran de l'appareil puis ils s'en vont comme ils sont arrives... Je monte ma tente, comme je peux sur le beton surchauffe de la station puis un jeune mec arrive tout sourire "t'es hollandais, toi ?" "perdu je suis français" Longue conversation avec ce jeune "vagabundo" de 28 ans, d'une intelligence et d'une subtilite remarquable dans ces contrees. Il vit dans la station , profitant d'une eau gratuite, de quelques repas offerts et de mauvais alcools offerts par les nombreux routiers de passage... Ils se "dechire la tete" comme ça depuis 3 ans. Sa sensibilite et sa finesse d'esprit extreme le mettent a part ici ou les mecs sont des "boeufs" (c'est eux qui le disent) et les filles des poupees sans tete a la plastique parfaite... De jolies connes dont l'ambition premiere est de devenir "balerina de forro" (veridique), danseuses dans un groupe de forro - pour voyager disent-elles, pensant le forro universel. Mais la nuit tombe sur mes remarques desobligeantes et je m'aperçois un peu tard qu'une tente posee a meme le sol cimente est une etuve parfaite pour qui souhaite "fondre" pendant la nuit... Impossible de dormir ici - je me mets en quete d'un lieu "frais" pour dormir... Je trouve a 50 m un "dormitorio" tenu par une de ces "jolies cruches" a la tete pleine d'eau, dont je vantais les charmes il y a peu... Discussion legere jusqu'a 3 heures du mat en suçant... des glaces, devisant interieurement sur la vacuite de nos propos - affligeant. Je m'endormais bientot la tete vide et les yeux pleins des courbes sensuelles de la potiche de service - reposant, non ? ;-)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire