dimanche 11 octobre 2009

Pause > Belem


La ville me semble etrangement calme. J'etais arrive l'an dernier au moment du Cirio (un an, jour pour jour en arriere) et deux millions de personnes occupaient bruyamment le moindre recoin de la ville. Cette annee, la ville est vide et me semble plus sure. Je change vite d'avis quand le second jour, je croise une quantite invraisemblable de traine-savates et autres vagabonds qui essaient sans menagement de me taper de l'argent... "Je vais tout de voler" me dit l'un d'entre-eux - je lui demande d'essayer puis s'en va, titubant, dechire a la cachaça ou a la colle... J'aime plus les villes du Bresil pour l'insecurite grandissante qu'il y regne et les choses ne sont pas pretes de s'arranger. Plutot que de traiter le probleme a la base, les politiques preferent creer des lieux clos surfliques, a l'abri des assauts des plus pauvres... A Belem, c'est le quartier des docks qui est devenu le temple de la consommation. J'y vois quelque chose d'obscene... quelques nantis depensent sans compter - les prix sont absurdes - dans cet espace clos (superbe au demeurant) a l'acces reglemente, sous l'oeil bienveillant d'une armee de flics surarmes... Belem est une ville emblematique et merite malgre ses problemes d'insecurite un peu d'interet. Je suis revenu avec plaisir dans le petit hotel Amazonia, qui offre, c'est un luxe ici, une ambiance propice au repos a deux pas du centre historique. Le "dono" (patron) est devenu un ami et on passe de longues heures a discuter business, develeoppement economique dans cette region amazonienne un peu sinistre... Nous partageons une vision sur bien des points et stimuler mon intellect apres ma longue traversee du sertao me fait un bien fou. J'ai pu faire cette annee ce que j'avais pas pu faire ici pour des questions de securite ; un reportage photo dans la vieille ville (vous en profitez via le diaporama). Sortir un appareil-photo de la valeur d'un an de loyer n'est pas anodin ici et j'ai choisi une belle fin de journee dominicale pour tenter le coup. La ville est deserte, la lumiere du soleil couchant est parfaite. J'enfourche le biclou et je mitraille a tout va... Je tombe par hasard sur une expo-photo dans le cente historique : concert acoustique, biere fraiche et temperature ideale, j'apprecie. Je quitterai Belem demain sur cette bonne note...

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