vendredi 15 janvier 2010

Le luxe de voler sur la terre...


Ma famille d'accueil d'un soir : hilares !
Apres 3 jours de visite touristique et de course effrenee pour trouver une carte detaillee de la Bolivie, une lampe frontale (paumee a Cuzco) et un objectif grand angle de camera (raye dans la tempete de sable du desert de Challa au Perou), quitter l'enfer de La Paz fut un reel soulagement... Acheter a prix d'or, le dit objectif, pourtant de qualite moyenne, s'est avere etre une denree rare dans ces contrees "sauvages".
Reequipe, je n'ai pas demande mon reste pour quitter ce "chaudron infernal" pour filer vers le Salar d'Uyuni. Sortie de ville difficile ; les montees sont impossible pour un velo chargee et je decide apres 15 minutes et 2 litres de sueur d'attraper un taxi qui me sortira du trou pour me poser, comme une fleur sur les hauteurs d'El Alto... La sortie d'agglomeration sera perilleuse tant la circulation est dense et anarchique. Les bus et taxis n'hesitent pas a me pousser "tranquillement" pour se frayer un chemin dans le flux : flippant !!!
La route vers Oruro sera une formalite a peine animee par des conditions meteo execrables : vent d'enfer, orage et pluie incessante. Comme d'habitude, et c'est ahurissant, je verrai les nuages me contourner et je passerai, une fois de plus, entre les gouttes.
La meteo et moi, c'est une histoire de fou car en quasi 7 mois de voyage je n'ai pris que 5 ou 6 heures de pluie !! A chaque averse, je me trouvais a l'abri ou a proximite d'un abri... ce qui n'est pas une mince affaire en foret amazonienne. Des dizaines de fois, je verrais de gros nuages me contourner ou des pistes et routes mouillees par des pluies m'ayant precedees.
Si Puno est laide, Oruro est horrible et n'est qu'un vaste bazar bruyant et pollue, sillonne de camions et bus hors d'age crachant huile et fumee dans l'atmosphere deja chargee de poussiere de sable. Je n'y resterai qu'une nuit pour reposer "la machine" avant de tracer vers Challapata et Santiago de Huari (on y fabrique la meilleure biere de Bolive !).
Huari, est la porte d'entree nord du Salar d'Uyuni. La route goudronnee devient piste sablonneuse puis pampa desertique que les pluies de le veille ont transforme marecage. Je roulerais 10 km avant de jeter l'eponge et attraper un camion de demenagement plus a l'aise que moi, avec ses grosses roues, dans ces pistes sablonneuses detrempees.
Ouch !!! je peine a hisser les 45 kg de Passport au dessus de la benne a plus de 4 m du sol, aide par la famille, qui, comme les meubles, voyage dans la benne !!
8 heures de galere, de camion plante, de pelletees pour traverser la pampa gorgee d'eau et rejoindre la communaute de Chipaya et ses plantation de quinoa.
Surprise a l'arrivee, sous les meubles, il y a 9 tonnes de briques et si je veux continuer avec le camion, il va falloir mettre la main a la pate... Deux heures pour vider le camion. La nuit nous cueillera, nous empechant de continuer la piste. Je dormirai, heberge dans la grange de la famille apres avoir fait une demonstration du fonctionnement de ma lampe frontale et de mon rechaud, je finirai, epuise, par manger sous l'oeil amuse de la famille (voir photo).

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