jeudi 14 janvier 2010

Roule ma boule...


Tel ce bousier bolivien, rencontre sur les chemins de la Isla de Sol, j'ai parfois l'impression de pousser mon "petit merdier" sans connaitre ce qui m'attend devant. Comme lui, obstine et patient, je persiste a vouloir depasser des obstacles dont je ne connais ni le nombre ni l'ampleur... mais tous les jours ne se ressemblent pas et c'est par la jolie route serpentant lassivement le long des courbes gracieuses de la rive sud du Lac Titicaca que je me suis echappe du Perou pour rejoindre la toute proche Bolivie. 160 km, avales dans un souffle, aide par les vents favorables de l'altiplano qui balayent quotidiennement le plateau andin.
Un virage a gauche sur la presqu'ile de Copacabana et deja je traversais la frontiere peruano-bolivienne, accueilli fraichement par des douaniers bornes refusant de m'accorder les deux mois necessaires a une traversee sereine du pays... Tant pis, je repartirai, agace, avec mon "petit mois", que j'augmenterais plus tard en fonction des besoins. Grosse montee apres la frontiere pour rejoindre, dans le noir total le tres touristique village de Copacabana. Il est 21h et je peine a trouver de quoi manger... La saison touristique est enterree et la fraicheur du climat n'incite pas a faire des ronds dans l'eau du Lac Titicaca. Repas rapide sur la plage, fouette par un vent frais et violent je m'enfile promptement une truite trop grillee pour chercher un hotel dans ce village balneaire... L'hotel, a l'architecture curieuse, est baigne dans un oasis de verdure... L'accueil est glacial mais les douches sont chaudes et je ne tarde pas, apres 160 km de route, a sombrer dans un sommeil profond apres avoir reserve, des le lendemain, "un tour" sur la fameuse Isla Del Sol.
Reveil a l'aube pour profiter du jour, qui devait etre beau, mais se revele horrible et froid. Je vais visiter la Isla Del Sol sous une pluie persistante et froide a l'arriere d'un bateau hors d'age, barre, sans visibilite avant et du bout du pied (voir diaporama) par un marin miniature, perdu dans une cape trop grande pour lui ; bienvenu en Bolivie !!!!
Bien que tres belle, ma visite du jour sera quelque peu perturbee par la meteo execrable et les demandes incessantes des autochtones pour payer les droits absurdes de poser le pied sur telle ou telle plage. Les sommes sont symboliques mais trop c'est trop et apres une visite solitaire du site (le guide est chiant et lent) je me fais rappeler a l'ordre par un vieillard bougons pour etre sorti du sentier balise "pour les touristes". Je suis pourtant bien sur un sentier mais celui ci est reserves aux "insulaires" ce qui aura le don prodigieux de m'agacer pour la journee. Je remonterais sur le bateau et n'en descendrais plus...

1 commentaire:

  1. Bonnes routes et bons vents cousin. Continu de nous faire rêver. Nous avec notre stress quotidien, on t'envie...

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