mardi 4 août 2009

Etape 17 : Bacabal > Santa Ines : 100 km


Crevaison... j'ai trouve la parade - je fais reparer par des gamins - ça amuse tout le monde et moi ça me repose...
Emballe, c'est pese !! 4 heures : 100 km. Aujourd'hui, j'ai "mange" cette grande route toute droite parfaitement plate. J'ai retrouve dans la nuit, la force evanouie la veille. A 11h, hier soir, je mangeais une pizza en buvant une biere - debout a 8 heures - je constatais que mon peu arriere etait creve (troisieme fois - j'ai plus de chambre a air) Meme cause, meme effet, de fins fils de metal issus des carcasses de pneu de camion - entrent dans le pneu et perforent doucement mais surement les chambres a air. Arret chez le "borracheiro"(reparateur de pneu) qui me dit ne rien avoir pour reparer les velos. Rendez-vous compte, ici il n'existe pas de rustines, pas de chambres a air et les mecs ont hallucine 10 mn sur le "peneou Micheline" - le pneu Michelin de velo - mou de surcroit (c'est un pneu tres tres souple). Selon eux, Michelin fabrique des pneus de camion, un point c'est tout. Je sors mon p'tit bazar - rustines, pompes et demonte-pneu - pour reparer mes chambres a air et - admiration - "on peut reparer un pneu de velo avec ça ? "Bah oui, coco et en France, ça coute que dalle une boite de rustines comme ça" Un mec arrive en moto et ajoute, "une fois, j'ai achete une boite comme ça dans le sud du Bresil - 1 real , les 5 rustines" etonnement... J'ai donc pris la route trop tard (comme d'hab') et je me suis dit que j'allais devoir tracer pour faire les 100 bornes dans le peu de temps qu'il me restait... 65 bornes en 2 heures et demi, jusqu'a Pio XII ou je dejeune rapidement dans un "restaurant-menagerie" ou poules, chats et chiens cohabitent joyeusement - c'est crade mais c'est bon... La patronne me parle d'un français qui vit la et possede un "hotel de gringos" dans le centre-ville. Je decide de lui rendre visite... en guise de français je trouve un drole de type, d'origine hollandaise et de nationalite americaine... il me dit etre "fugitif" et ne plus pouvoir rentrer aux Etats-Unis ou en Europe car il a ecrit un livre tres contestes sur la guerre bacteriologique - il est biologiste - diplome du prestigieux Massachussets Institute of Technology... Il pretend vouloir construire un pont entre le Bresil et l'Afrique, pour dit-il "sauver la foret". Son hotel est surmonte d'une curieuse tour de 15 m de haut... il me demande si je connais un editeur pour publier un livre, ecrit en 15 ans, ou il parle de decroissance de la population, de cannibalisme (pour reduire la population ????) de rechauffement climatique - qu'il pretend etudier depuis 1969... bref un drole de gus passionnant et pas si fou que ça, malgre les apparences... Je degusterai les 35 derniers kilometres en 1h30 pour arriver a Santa Ines... Pauvre sainte, le Maranhao serait-il un gigantesque bordel ambulant ? Ça tapine jusque dans les couloirs du "meilleur hotel" de la ville... triste realite - misere ordinaire, ou des prostitues de 15 a 60 balais trainent les rues de la ville comme des ames en peine dans le vacarme assoudissant du forro... En attendant, moi je vais me coucher - cette pauvrete m'agresse, me fatigue et me desole :-(

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